Tunisie
Chott El Jérid, Tamerza : Merveilles naturelles
Si le Sud tunisien vous permet de découvrir le génie humain, dans les habitations troglodytes de Matmata ou dans les ksours, il vous donne aussi la possibilité d’admirer des spectacles offerts par la seule nature, fruit des unions improbables et surprenantes de l’eau et du sable, du sel et du vent.
Chott El Jérid, une traversée saline
Pour aller de Tozeur à Kebili, la route vous propose une traversée unique. 80 km à travers une étendue saline, qui s’étend sur 5 000 km², entre désert et montagnes, le Chott El Jérid était, du temps de la préhistoire, un lac permanent. Des coquilles fossilisées témoignent encore de cette période. L’évolution climatique et géologique l’a transformé en « sebkha », terme local utilisé pour désigner cette plaine stérile. En hiver, les faibles précipitations (moins de 100 millimètres par an), couvrent le chott d’une nappe superficielle. L’eau est pourtant présente, dans les nappes souterraines qui contribuent à l’alimentation de plusieurs oasis du Sud.
En période estivale, la luminosité alliée à la blancheur des cristaux de sel asséchés produit d’authentiques mirages, une impression visuelle largement associée à la légende du désert. Pour éviter de vous égarer, il est recommandé de ne pas trop vous éloigner de la route qui parcourt ce décor lunaire, qui servit de cadre au tournage de longs métrages de renom, comme « Le patient anglais », ou encore de certains épisodes de « Star Wars ».
Cet espace stupéfiant est aussi une réserve écologique précieuse pour la rareté de sa faune et sa flore caractéristiques de la zone présaharienne.
Tamerza
Ce n’est pas un mirage mais un miracle que cette oasis de montagne, située à 70 km de Tozeur et à proximité de la frontière algérienne. Rompant avec l’image des oasis entourées de dunes, Tamerza est incrustée dans une zone escarpée et sauvage.
Des cascades d’eau claire alimentent les cours qui irriguent la palmeraie et sa visite est un itinéraire d’ombrages et de sources jaillissantes, au sortir d’une route caillouteuse, qu’il est préférable de ne pas emprunter seul, mais avec des agences de voyage, qui disposent de véhicules adéquats et de guides familiers du terrain.
Vous pouvez y séjourner, dans un hôtel luxueux, en étape préparatoire à une escapade dans le désert ou en séjour d’immersion totale dans un panorama de palmiers et de roche.
Au printemps, à ne pas rater, le festival de Tamerza, qui vous permettra de vous familiariser avec les coutumes et héritages des populations berbères.
Escapades sauvages
A 10 km de là, le village de Chebika, qui fut dévasté, en 1969 par des inondations, et reconstruit à proximité, dans une zone sécurisée. Sa petite oasis, dans une faille rocheuse, reproduit le miracle de la verdure et de l’abondance d’eau, au cœur d’un paysage digne d’un western, où vous découvrirez des canyons aux strates millénaires. Pour y vivre une expérience unique et étonnante, nous vous conseillons d’emprunter le train touristique dénommé le « Le lézard rouge ». Ce petit train au décor Belle Époque, qui appartenait au Bey de Tunis, se prend à la gare de Métlaoui, située à 45 minutes de Tamerza. En une heure et demie, il vous transportera au creux des Gorges de l’oued Selja sur le trajet autrefois utilisé par les trains miniers.