Tunisie : La cote de Corail

Sans doute la région la moins connue de Tunisie, ce littoral de 300 km, sauvage, vert et pittoresque, réserve des étapes inattendues.

De Bizerte à Tabarka, l’histoire mouvementée du pays a laissé les traces des comptoirs phéniciens, des refuges pirates, des présences andalouse, turque et française et des rivalités attestées par la présence de forts et remparts.

A cela s’ajoute une nature verdoyante et escarpée, qui propose des loisirs variés. La région de Tabarka, prisée des chasseurs de sanglier, est aussi la seule où vous pourrez pratiquer la plongée, à la découverte des bancs de corail, qui a donné son nom à la côte.

Bizerte, son histoire…

A 60 km au Nord de Tunis, Bizerte doit sa position de place forte à sa proximité de l’Europe. Les empreintes des occupants successifs, attirés par cet emplacement stratégique, sont au cœur de la ville : citadelle du XVIIe, fort espagnol, port de pêche, édifices de l’époque coloniale, dont la dernière page fut tournée après l’indépendance, quand un dernier conflit entre Tunis et Paris aboutit à l’évacuation des troupes françaises.

... et son art de vivre

Dans les ruelles de la vieille ville, sur les quais de son petit port, ou sur la grande avenue longeant la mer, on respire la douceur de vivre.

Aujourd’hui, quelques hôtels, de bonnes tables de poisson, éparpillés sur route côtière de la corniche, vous réserve un tourisme tranquille, dans une ville qui a conservé son charme un peu désuet.
A quelques dizaines de kilomètres, les petites villes de Raf Raf, terre d’un délicieux raisin, et de Ghar El Melh, où vous pourrez découvrir les vestiges de trois forts anciens, sont bordées de plages familiales très animées en été.

Tabarka, loisirs et festivals

Cette ville aux racines puniques, aujourd’hui à vocation balnéaire dispose d’un aéroport international, et offre à la fois des loisirs sportifs culturels.
A Tabarka, vous pourrez jouer au golf, plonger, partir en randonnée pédestre ou équestre et, grâce à ses festivals de jazz et musique internationale, « ne pas bronzer idiot », slogan qui fit sa réputation dans les années 70.
Les murs du fort génois du XVe conduisent les visiteurs jusqu’aux fameuses « aiguilles » de pierre orangée qui pointent vers le ciel. Les plongeurs confirmés peuvent découvrir les grottes sous-marines et les fonds rocheux peuplés de mérous et crustacés, et les coraux rouges et noirs, uniques sur cette côte.

la Tunisie méconnue : Aïn Draham, Hammam Bourguiba

Il vous suffit de pénétrer de quelques kilomètres dans l’intérieur pour traverser de surprenantes forêts de chêne-liège, dont un musée de Tabarka présente les divers aspects. La route conduit à Aïn Draham, aux maisons aux toits en tuile qui attestent des hivers enneigés, puis jusqu’à Hammam Bourguiba, station thermale dont les vertus des eaux soufrées sont connues depuis des générations.

Et autres petits coins sauvages

La région de Kroumirie abrite aussi quelques enclaves méconnues, qui méritent le détour : le Cap Serrat, à la plage sauvage dans une crique sublime, ou le petit village de Sejnane, où vous pourrez acheter des poteries aux formes simples, dessins naïfs et couleurs rustiques, expression d’un terroir ancestral.

Les écologistes ne manqueront pas la découverte du parc Ichkeul, inscrit au patrimoine de l’UNESCO. A 25km de Bizerte, cette zone humide protégée doit à la particularité de son lac, alimenté en eau douce par les oueds en hiver et en eau de mer en été par le canal de Tinja, d’héberger une faune et une flore uniques, dont certaines espèces rares d’oiseaux.